SAFRAM 06 – Service d’Accueil Familial Renforcé et d’Accompagnement Médiatisé
En 2005, le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes recentre l’activité du Foyer de l’Enfance sur ses missions principales (accueil d’urgence, observation et orientation) et adapte l’offre de prise en charge des publics en hébergement. Il développe donc l’activité générale du placement familial, la professionnalise et la dote d’un accompagnement pluridisciplinaire, conformément à la loi 2005-706 du 27 juin 2005. Le secteur associatif local est invité à réfléchir à la conception d’un projet d’accueil familial diversifié recouvrant deux aspects : Fort de son expérience reconnue en protection de l’enfance, l’Association Montjoye est retenue pour la reprise de ce service. Celle-ci devient effective au 1er octobre 2005 avec la création du Service d’Accueil Familial Diversifié (SAFD). La capacité d’accueil du service passe de 48 à 70 enfants. En 2014, le Conseil Départemental reprend en direct la gestion des assistantes familiales impliquant pour l’association, une réadaptation de la prise en charge éducative et des modalités de fonctionnement dans le cadre d’un partenariat rapproché avec le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes. Le SAFD devient alors SAFRAM 06 au 1er juillet 2014.
Le SAFRAM 06 propose un accompagnement et un soutien du placement Familial pour 90 enfants de 0 à 18 ans confiés par voie judiciaire ou administrative, accueillis par des assistants familiaux employés par le Conseil département ; domiciliés sur l’ensemble du territoire des Alpes-Maritimes. Le service assure une médiatisation des relations au sein de son espace-rencontre. L’équipe pluridisciplinaire propose un encadrement personnalisé et le service dispose d’une permanence 24h/24 et 7j/7. L’accueil familial répond aux missions premières de la Protection de l’Enfance, à savoir une prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, physiques, psychiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le plus grand respect de ses droits. Le SAFRAM 06 en quatre axes principaux : Pour mieux comprendre notre action, vous pouvez également consulter notre plaquette (lien téléchargement plaquette) Intervention de l’équipe pluridisciplinaire du lundi au samedi de 09h00 à 19h00 et en fonction du projet de l’enfant ou des actions collectives de 08h00 à 20h00. La capacité du SAFRAM 06 est de 90 enfants. En 2019, le SAFRAM 06 a suivi 106 mineurs. SAFRAM 06 intervient sur l’ensemble du département des Alpes-Maritimes.
ACTUALITES
Témoignage de N., 13 ans, accueillie chez une assistante familiale depuis avril 2016
« Je n’ai plus du tout les mêmes problèmes qu’avant d’être chez G., mon assistante familiale. Depuis que je suis chez elle, ma vie a changé. Avant quand j’étais chez ma mère, je ne savais pas lire, G. m’a aidée, maintenant je sais lire et j’ai appris à faire mes devoirs, à m’organiser.
L’éducatrice du SAFRAM m’a beaucoup aidée aussi et c’est normal que je l’aime beaucoup. Elle m’a donnée des conseils sur comment me comporter en cours, dans ma famille d’accueil, avec les autres.
La psychologue du SAFRAM est gentille, je la voyais de temps en temps, on parle de tout, c’est bien, on parle des problèmes, de ma vie. Ça m’a fait du bien.
Depuis que je suis au SAFRAM, ça va beaucoup mieux, je suis contente car je vais retourner vivre chez ma mère. Si cela se fait, je serai la plus heureuse des filles de la Terre, je serai une miraculée.
Je ne sais pas encore si c’est possible, c’est le juge qui décide mais j’espère de tout mon cœur. »
Témoignage de Mme B, mère de N
« N. , ma fille est accueillie chez Mme G. , son assistante familiale depuis 2 ans, le 18/04/2016 et suivie par le SAFRAM à peu près à la même époque.
L’accompagnement du SAFRAM a permis d’évoluer, de régler pas mal de problèmes, de savoir comment écouter ma fille, comment agir avec elle, d’avoir des conseils.
J’ai eu une écoute du SAFRAM et la séparation nous a énormément faite du bien car nous avions une relation fusionnelle. Cela a permis à N. de grandir, de faire moins le bébé et à moi d’évoluer en tant que mère, même si mon fils majeur est encore à la maison … car l’éducation d’une fille et d’un garçon est différente.
Le placement de N. s’est fait tout naturellement malgré un temps d’adaptation. Cela a été facile entre l’assistante familiale et moi, je n’ai jamais eu aucun souci.
Je pense que tous les problèmes qui ont été à l’origine de notre séparation sont terminés, mais j’ai encore un peu de craintes à l’approche de l’adolescence.
Mais je suis très entourée par mon compagnon, mon fils et mes amis.
Notre situation permet un retour de N. à mon domicile. J’ai quelques angoisses à l’approche de l’audience pour la décision du juge.
Nous continuerons la thérapie familiale commencée durant le suivi du SAFRAM. »
Témoignage de Mme G. , assistante familiale
« C’est la 1ère fois que je travaille avec le SAFRAM. J’ai apprécié d’avoir toujours un interlocuteur au plus près de l’enfant. C’est l’avantage du SAFRAM.
Notamment la psychologue qui est très bien. En effet, l’arrivée de N. a été compliquée car elle était réfractaire au placement.
Avoir un autre avis pour avancer au mieux avec l’enfant, c’était bénéfique pour N., et demander un éclairage m’a beaucoup apportée. Cela a permis de reprendre des petits soucis de comportements. A chaque fois, le SAFRAM a été réactif, j’ai eu des réponses rapides et par exemple pour des vols, ce type de problème a été repris avec le chef de service et l’éducatrice. Le grand avantage avec le SAFRAM c’est d’avoir des interlocuteurs disponibles et un suivi plus rapproché qu’en MSD où les rencontres sont possibles mais difficiles en dehors points techniques.
La seule contrainte est l’éloignement géographique car j’habite loin de Cagnes-sur-Mer mais finalement c’est une question d’organisation, les rdv sont programmés à l’avance et ensemble. Je n’ai jamais dû me déplacer plus d’une fois par semaine.
Si N. a bien évolué et rapidement c’est parce qu’il y a un suivi cadrant. D’ailleurs, je n’aime pas travailler seule, j’apprécie le travail en équipe qui a été mené avec le SAFRAM. Cela m’a convenue car l’accompagnement n’est pas intrusif. Quand j’avais besoin de relais, j’ai été entendue. »